Los galerias del capital story
Je suis de retour des Galeries de la Capitale avec les genoux encore plus éclatés qu'avant.
J'ai pu exhiber ma démarche de dinde finie à plusieurs madames en manque de vaisselle.
La bonne nouvelle est que je n'ai rien cassé aujourd'hui. Comme quoi il y a, dans chaque journée, une bonne raison de se réjouir.
(Le Dalaï Lama serait fier de moi...)
Pendant mon quart de travail, je me suis surprise à réfléchir à plusieurs choses telles que: pourquoi les enfants semblent-ils toujours avoir l'irrépressible envie de prendre les escaliers roulants à l'envers? Pourquoi la mascotte du Méga Parc veut me faire un câlin à chaque fois qu'elle passe devant le Stokes? Pourquoi j'achèterais pas Facebook?
C'est quoi l'amour, sibole?
Dieu sait que toutes ces questions pourraient facilement trouver leur place dans un cahier d'exercice de pastorale, je vais donc laisser ces questionnements en plan et penser à autre chose.
The poppy birds way
swing twigs coffee brands around
brandish her wand with a feathery tongue
Toum, di doum, di doum, dadi doum...
sous mon oreiller
j'ai caché une voix
que je ne connais pas
je tire je tire
sur le son
jusqu'à m'endormir à bout de souffle
je me fais un café
au milieu de la nuit
j'ai oublié
que je dormais.
***
cette nuit là, il y avait un bateau de pirate
échoué
sur le boulevard Charest
des filles dansaient
moi, je jouait au bâton de popsicle
en commandant
des Laurentides
je n'ai jamais compris comment faire
pour faire
ce que les gens font
quand ils ont l'air de s'amuser
je suis donc tombée
comme une averse en camping
au fin fond des cales
du navire.
***
Je vois des autos dans le parking: une Accent, une Lumina et une grosse Buick 86.
Je porte un t-shirt jaune et je trouve, finalement, que ça frôle le laid.
Faites-moi un café.
Donnez-moi une couvarte.
Let's talk about politics.
Or not.